Marie-Hélène Lafon "Nos vies"

  

Roman

Buchet Chastel

Paru le 24 Août 2017

192 pages

Envoyé par lecteurs.com

Résumé:

« J’ai l’oeil, je n’oublie à peu près rien, ce que j’ai oublié, je l’invente.J’ai toujours fait ça, comme ça, c’était mon rôle dans la famille, jusqu’à la mort de grand-mère Lucie, la vraie mort, la seconde. Elle ne voulait personne d’autre pour lui raconter, elle disait qu’avec moi elle voyait mieux qu’avant son attaque. »

Le Franprix de la rue du Rendez-Vous, à Paris. Une femme, que l’on devine solitaire, regarde et imagine. Gordana, la caissière. L’homme encore jeune qui s’obstine à venir chaque vendredi matin... Silencieusement elle dévide l’écheveau de ces vies ordinaires. Et remonte le fil de sa propre histoire.

Nos vies est le nouveau roman de Marie-Hélène Lafon. Il aurait pour sujet la ville et ses solitudes.

Mon avis:

La narratrice s'appelle Jeanne. Jeanne est retraitée. Elle est seule et pour rompre cette profonde solitude: elle observe, imagine la vie des gens qu'elle rencontre. Deux fois par semaine, elle fait ses courses dans le petit supermarché du coin et elle y retrouve Gordana la caissière. Qui est-elle? Elle lui invente, alors, une vie. Et qui est ce monsieur, l'homme du Vendredi qu'elle croise et qui passe toujours à la caisse de Gordana? André, Bruno ou Claude? Elle va nous raconter sa vie qu'elle a aussi inventé.

Parallèlement, elle revient sur sa propre histoire, la campagne qu'elle a laissé pour la ville, ses parents, son mari, sa grand-mère Lucie... 

On a tous, un jour, fait comme Jeanne et imaginé la vie de ceux qu'on croise, de ses voisins, de ses collègues... L'idée de départ de ce roman est bonne mais je me suis vite ennuyée. J'attendais plus de rebondissements. C'est un roman sur la solitude, la vie que chacun peut avoir (ici dans le contexte d'une ville). J'ai été gênée par la structure du texte (absence de chapitres, de parties...) Les phrases sont souvent trop longues, le style trop lyrique et il y a beaucoup de conditionnel qui alourdit la lecture. Je n'ai pas trouvé ma lecture gaie mais plutôt teintée de mélancolie. Bref, c'est une histoire agréable, humaine mais qui aurait mérité plus de profondeur. 

Regardez par la fenêtre et imaginons "nos vies"...

À bientôt,

Elodie.

"Il y a comme ça des périodes où les plaques tectoniques de nos vies se mettent en mouvement, où les coutures craquent, où l'ordinaire sort de ses gonds; ensuite le décor se recompose et on continue(...)"