Yasmina Khadra "Khalil"

22 octobre 2019

Yasmina Khadra "Khalil"

Roman

Pocket

Paru le 5 Septembre 2019

240 pages

Résumé:

Le deuil sera planétaire, ils le savent. Ils l'espèrent.
Ce 13 novembre 2015, ils sont quatre hommes tassés dans une voiture, en direction du Stade de France. Déterminés à semer le chaos. À trouver, dans la mort, du sens à leur vie – eux les paumés, eux les sans-grades. Corseté dans sa ceinture d'explosifs, le jeune Khalil écoute religieusement les sourates que diffuse l'autoradio. Est-ce la foi ou la vengeance qui le guide ? Le destin, peut-être ? Comment, et pourquoi est-il devenu cet homme-là ?
Autopsie d'un kamikaze.

Mon avis:

Paris / 13 Novembre 2015.

4 kamikazes. Leur but: faire du stade de France un lieu de deuil.

Parmi eux, Khalil, originaire de Molenbeek en Belgique et Driss son ami d'enfance.

Ils sont proches du but. Comment arrive-t-on à ce point de non-retour?

Des attentats menés à divers endroits vont endeuillés la France...

Mais au dernier moment, tout ne se passe pas comme prévu...

Ce court récit nous emmène avec Khalil au coeur de l'action. L'avant, le pendant, l'après. Qui est vraiment ce jeune garçon? L'embrigadement, l'endoctrinement... Nous allons être les témoins passifs de cette histoire, nous allons connaître ses sentiments, ses interrogations, ses doutes... Pourquoi être amené à se sacrifier? Au nom de qui? Pourquoi attenter à la vie d'autrui? Nous avons une histoire qui nous montre le terrorisme vu sous un autre angle, celui de l'intérieur. C'est une lecture qui m'a fait passer par divers sentiments contradictoires. Réalisme, incompréhension. Guerre, paix. Haine, empathie. Bref, c'est un pari risqué de Yasmina Kahdra de nous emmener sur la pente vertigineuse du terrorisme mais avec une telle plume c'est amplement réussi!

Être dans la tête d'un terroriste est tout simplement glaçant!

À bientôt,

Elodie

"Se faire sauter de son propre chef. Ça dépasse l'entendement. Je suis pas fichu de m'arracher une dent tout seul, moi. Comment ils font pour aller à la mort comme à la parade?"