Delphine de Vigan "Les gratitudes"
Roman
Livre De Poche
Paru le 19 Août 2020
192 pages
Résumé:
« Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L'expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette. À qui ?
On croit toujours qu'on a le temps de dire les choses, et puis soudain c'est trop tard. »
Après Les Loyautés, Delphine de Vigan poursuit dans Les Gratitudes son exploration des lois intimes qui nous gouvernent.
Mon avis:
Marie prend soin de sa voisine Michka, vieille dame qui ne doit plus rester seule dû à son grand âge. Elle souffre d'un début d'aphasie, elle chute, elle est désorientée. Elle perd les mots et peu à peu son autonomie. Michka doit aller en Ehpad. La porte se ferme, celle de toute sa vie... Dans cet Ehpad, elle va rencontrer Jérôme qui est orthophoniste et chacun va apporter à l'autre quelque chose d'essentiel.
Et cette histoire de Delphine de Vigan est aussi simple que ça et n'est finalement pas si simple...
Quand la jeunesse et les plus beaux moments de la vie s'en vont, quand le corps flanche, que reste-t-il? Ces personnes âgées qui, un jour, ont pleuré, dansé, aimé follement, rêvé, vécu tout simplement, deviennent presque transparents alors qu'ils nous apportent tant. Peut-être devons-nous avoir plus de gratitude? Dire merci quand il est encore tant? C'est une histoire sur la vieillesse, sur le temps qui balaie tout sur son passage et qui emporte des parties de nous, notre liberté... "Ce n'est plus comme avant." dit-elle. C'est un livre court mais cette histoire est un petit bijou de bienveillance et d'humanité. Bouleversant, délicat, sensible et vrai!
À bientôt,
Elodie
"Vieillir, c'est apprendre à perdre. Encaisser chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. Voilà ce que je vois."
Roman autobiographique Livre de poche 408 pages Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.
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